Les journalistes, friands de néologismes, se sont empressés d'adopter ce terme, repris en cela par de nombreux politiciens, sans qu'ils se posent trop de questions. Mais cela fait un bail que nous sommes sans illusion concernant la médiocrité de tout ce petit monde, n'est-ce pas ?
Car enfin, le racisme, ça, on connaissait déjà. C'est facile à comprendre et cette haine concerne les étrangers avec tout ce qui les concerne, culture et religion comprises.
Par contre, je pense que tout le monde est d'accord pour dire qu'il est permis et même salutaire d'avoir un œil critique sur les opinions politiques, de les discuter, s'en moquer quand elles sont ridicules et s'en défier quand elles émettent des propositions inacceptables.
Ça tombe bien : l'islam, c'est ça , du moins l'islam des barbus. Un système agressif, violent, totalitaire, rétrograde et absurde. Rien de spirituel, rien que du temporel, du politique si vous préférez. Du contrôle social jusque dans la vie privée, une pression exercée sur les tièdes et une haine irrépressible du mécréant et de l'apostat. Un système qui porte bien son nom : soumission.
Quoi de commun avec les musulmans ordinaires qui ne demandent rien et surtout pas d'être pris dans cette lutte idéologique
Je connais des musulmans absolument charmants, ouverts, drôles, spirituels et je suppose que vous aussi. Ils n’ont rien à voir avec ces tarés si ce n’est une origine exotique et une religion qu’ils pratiquent, eux, discrètement, paisiblement et souvent de façon plutôt libérale. Ils ne s’en font pas un étendard. Et leurs ennemis ne sont sûrement pas les « islamophobes » décriés par les salafistes.
Bref, si prôner le respect du droit, la séparation du politique et du religieux, l’égalité entre les hommes et les femmes, la démocratie et décrier les modèles totalitaires fait de nous des « islamophobes », je me demande dans le fond si ce n’est pas plutôt un compliment que les islamistes nous font sans le vouloir. Et à ce jeu, on peut considérer que beaucoup de musulmans, pas dupes, sont eux aussi islamophobes.